proposition de loi instaurant un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des ultra riches

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Rejeté 12/02/2025

Dans notre pays, les plus hauts revenus doivent s’acquitter de l’impôt sur le revenu, de la contribution sociale généralisée, des contributions au remboursement de la dette sociale, de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) et très souvent également de l’impôt sur la fortune immobilière.

Un impôt supplémentaire, qui plus est sur le capital, va creuser l’écart d’imposition en vigueur au sein de l’Union européenne et affaiblir la compétitivité de notre pays.

Nous évoluons dans un monde où les capitaux sont mobiles et les marchés ouverts. L’instauration d’un nouvel impôt plancher sur le patrimoine des plus hauts revenus doit se faire au niveau international, et s’inscrire dans le cadre de la réforme de la fiscalité internationale qui comprend déjà deux piliers (instauration d’un nouveau droit à imposer et instauration d’un taux minimum d’imposition sur les groupes multinationaux). Si la possibilité d’un troisième pilier portant sur l’imposition minimum pour les milliardaires est une initiative qui a émergé au G20 de Sao Paulo en février 2024, ces travaux n’ont pas encore été engagés et devront être adoptés au niveau européen avant d’envisager leur application en France.  

Cet amendement vise donc à supprimer cet article, dans l’attente des travaux annoncés.

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Rejeté 12/02/2025

Amendement de repli. 

Cet amendement vise à rapprocher cet Impôt plancher sur la fortune (IPF) e l’Impôt sur la Fortune Financière (IFF) défendu par le Rassemblement national. 

En effet, le Rassemblement national souhaite défendre la transformation de l’IFI en IFF, ce qui implique deux changements dans la rédaction de cette proposition de loi. D’une part, il convient de modifier le taux de taxe, en le fixant à 1,5 %, soit le taux marginal le plus élevé de l’IFI. D’autre part, il faut enlever les biens immobiliers de l’assiette pour proposer un véritable Impôt sur le fortune financière. 

Cet amendement fixe le taux de la taxe à 1,5 %. 

La taxation de la propriété, à défaut d’imposer la fortune financière, n’est pas vertueuse. Il convient de taxer en premier lieu ce qui relève en grande partie de la spéculation. 

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Rejeté 12/02/2025

Amendement de repli. 

Cet amendement vise à rapprocher cet Impôt plancher sur la fortune (IPF) de l’Impôt sur la Fortune Financière (IFF) défendu par le Rassemblement national. 

En effet, le Rassemblement national souhaite défendre la transformation de l’IFI en IFF, ce qui implique deux changements dans la rédaction de cette proposition de loi. D’une part, il convient de modifier le taux de taxe, en le fixant à 1,5 %, soit le taux marginal le plus élevé de l’IFI. D’autre part, il faut enlever les biens immobiliers de l’assiette pour proposer un véritable Impôt sur le fortune financière. 

Cet amendement a pour objet de sortir les biens immobiliers de l’assiette de cette taxe. 

La taxation de la propriété, à défaut d’imposer la fortune financière, n’est pas vertueuse. Il convient de taxer en premier lieu ce qui relève en grande partie de la spéculation. 

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Rejeté 12/02/2025

Conformément au programme du Rassemblement national et à ses prises de positions pendant l’examen du PLF 2025, cet amendement vise à remplacer l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) par un Impôt sur la Fortune Financière (IFF). 

L’actuel IFI taxe la propriété à défaut d’imposer la fortune financière, dont une grande partie relève de la spéculation.

Cette transformation protégera les classes moyennes qui entraient parfois dans l’ISF du fait de la simple valorisation d’un patrimoine immobilier familial, notamment dans les grandes villes ou les zones littorales.

 L’IFI aura les mêmes taux et les mêmes seuils que l’ancien ISF.

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Rejeté 12/02/2025

Par le présent amendement, les députés de la Droite Républicaine propose de supprimer l’instauration d’un nouvel impôt sur le patrimoine. La France détient déjà le record de prélèvements obligatoires de l’OCDE. Si taxer et imposer davantage était une solution, cela ferait longtemps que nos comptes publics seraient à l’équilibre. Comme nous l’avons porté tout au long du débat budgétaire, la priorité pour redresser les finances publiques est de baisser les dépenses.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Rejeté 12/02/2025

L’OCDE conduit actuellement des travaux sur l’imposition minimale des personnes physiques pour permettre une harmonisation des taux d’imposition entre États membres. L’instauration d’un nouvel impôt sur les plus hauts revenus, alors que ceux-ci doivent d’ores et déjà s’acquitter de l’impôt sur le revenu, de la CSG, CRDS, CEHR et très souvent également de IFI, nuirait à la compétitivité de la France alors que notre pays est déjà l’un des plus fiscalisés.

Ainsi, il est proposé par cet amendement de conditionner l’entrée en vigueur de cette proposition de loi à un accord a minima au niveau européen ou au niveau de l’OCDE afin de ne pas aller à l’encontre des travaux actuels visant à harmoniser les taux d’imposition.

 

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s'agit d'un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel visant à assurer la qualité de la loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel visant à assurer la qualité rédactionnelle de la proposition de la loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel visant à assurer la qualité rédactionnelle de la proposition de la loi.

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Adopté 12/02/2025

Il s’agit d’un amendement rédactionnel pour assurer la clarté de la proposition de loi.

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Adopté 12/02/2025

Cet amendement vise à établir une exit tax, de façon à limiter l’exil fiscal des redevables à cette imposition.

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Retiré 12/02/2025

Cet amendement de repli des députés LFI-NFP soutient la création d’un taux d’imposition minimum sur les revenus adossé sur le patrimoine proposé par le groupe Écologiste et Social. Cette démarche permet d’éviter les mécanismes d’optimisation fiscale agressive mis en œuvre par les plus fortunés. Nous proposons de rendre les mesures prévues par cet article plus ambitieuses, en abaissant le seuil d’effectivité de 100 millions d’euros à 50 millions d’euros.

La contribution différentielle des plus riches, telle que prévue par la loi de finances pour 2025, repose sur deux piliers qui méconnaissent les mécanismes d’évitement de l’impôt : en utilisant comme base fiscale le revenu fiscal de référence, et en rendant cette mesure temporaire.

Comme l’a démontré l’économiste Gabriel Zucman, le revenu fiscal de référence est une donnée facilement manipulable, notamment pour les contribuables les plus aisés (par exemple via l’usage de holding personnelles qui permettent de stocker les revenus). En rendant cette mesure temporaire, le Gouvernement tombe dans un autre écueil, puisqu’il suffirait aux plus fortunés de réaliser de telles manipulations temporairement. Le patrimoine étant moins facilement manipulable, le dispositif proposé permettra de s’assurer que les millionnaires et milliardaires contribuent véritablement à l’effort de redressement des comptes publics.

Plutôt que de s’attaquer aux revenus des autoentrepreneurs, plutôt que d’augmenter les taxes sur la consommation d’énergie, plutôt que de sacrifier le financement des services publics qui bénéficient à tous : ayons enfin le courage de vraiment demander aux 0,1 % des plus riches de contribuer à l’effort budgétaire !

Nul ne doit payer un niveau d’imposition inférieur à 2 %. A ce titre, nous proposons donc de réduire le seuil d’application de cette proposition de loi de 100 millions d’euros à 50 millions d’euros, comme le recommande Quentin Parrinello, Membre de l’Observatoire européen de la fiscalité à l’origine de cette proposition de garantie fiscale.

Ainsi, nous proposons de renforcer cette garantie de contribution des plus aisés, en élaborant seuil d’application plus large, afin de la rendre plus efficace et plus juste.

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Rejeté 12/02/2025

Par cet amendement de repli, les députés LFI-NFP soutiennent la création d’un taux d’imposition minimum sur les revenus adossé sur le patrimoine proposé par le groupe Écologiste et Social. Cette démarche permet d’éviter les mécanismes d’optimisation fiscale agressive mis en œuvre par les plus fortunés. Nous proposons de rendre les mesures prévues par cet article plus ambitieuses, en relevant le seuil de garantie fiscale de 2 % à 3 %.

La contribution différentielle des plus riches, telle que prévue par la loi de finances pour 2025, repose sur deux piliers qui méconnaissent les mécanismes d’évitement de l’impôt : en utilisant comme base fiscale le revenu fiscal de référence, et en rendant cette mesure temporaire.

Comme l’a démontré l’économiste Gabriel Zucman, le revenu fiscal de référence est une donnée facilement manipulable, notamment pour les contribuables les plus aisés (par exemple via l’usage de holding personnelles qui permettent de stocker les revenus). En rendant cette mesure temporaire, le Gouvernement tombe dans un autre écueil, puisqu’il suffirait aux plus fortunés de réaliser de telles manipulations temporairement. Le patrimoine étant moins facilement manipulable, le dispositif proposé permettra de s’assurer que les millionnaires et milliardaires contribuent véritablement à l’effort de redressement des comptes publics.

Plutôt que de s’attaquer aux revenus des autoentrepreneurs, plutôt que d’augmenter les taxes sur la consommation d’énergie, plutôt que de sacrifier le financement des services publics qui bénéficient à tous : ayons enfin le courage de vraiment demander aux 0,1 % des plus riches de contribuer à l’effort budgétaire !

La rentabilité du capital atteignant par les fonds de placement d’usage pour les grandes fortunes des taux moyens aux alentours de 11 %, nous proposons de relever le taux prévu de 2 % à 3 %.

Ainsi, nous proposons de renforcer cette garantie de contribution des plus aisés, afin de la rendre plus juste socialement.

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Non renseignée Date inconnue

Par cet amendement, le groupe parlementaire LFI-NFP propose de rétablir un impôt de solidarité sur la fortune renforcé, et incitant à détenir un patrimoine qui respecte notre planète.

Le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) était remplacé par un impôt sur la seule fortune immobilière (IFI). Le 25 avril 2019, le Président Macron avait annoncé lors de sa conférence de presse : « Cette réforme sera évaluée en 2020 et, si elle n’est pas efficace, nous la corrigerons ». Et pourtant, malgré le rapport d’évaluation de l’ISF par France stratégie en 2022 qui démontre que la suppression de l’ISF ne présente aucune trace de contrepartie positive en termes de créations d’emploi, ou d’investissement, à aucun moment Monsieur Macron n’a présenté un quelconque correctif sur cette mesure injuste et coûteuse.

Si les effets positifs de la suppression de l’ISF sont indétectables, il y a en revanche bien des conséquences qui sont connues et documentées : la mesure fait perdre 4,5 milliards d’euros chaque année au budget de l’État, et elle a contribué à l’accroissement des inégalités. Les 100 premiers contribuables assujettis à l’ancien ISF ont ainsi pu gagner en moyenne plus d’un million d’euros par an. Dans le même temps, depuis 2017, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a doublé, pour dépasser 1228 milliards d’euros. Il représente désormais 52 % du PIB !

L’ISF, s’il avait été maintenu dans sa version antérieure à sa suppression, n’aurait rapporté « que » 15 à 20 milliards d’euros sur la même période. Cela aurait été insuffisant pour corriger cette accumulation excessive. Il est donc nécessaire non seulement de rétablir l’ISF mais d’en renforcer la progressivité et l’assiette, pour en faire un impôt plus juste. Alors que nos sociétés sont traversées par les premiers effets concrets du changement climatique, il est également nécessaire de tenir compte de l’impact écologique des différentes formes de patrimoine. C’est pourquoi cet amendement ajoute un volet climatique à ce nouvel ISF. Il prévoit de majorer son montant pour les contribuables dont le patrimoine est le plus polluant, comme l’appellent de leurs vœux les économistes Pisani-Ferry et Mahfouz. Une telle dimension crée de fait pour les plus riches une forte incitation économique à la réduction de son empreinte carbone.

Les recettes issues d’un rétablissement et d’un renforcement de l’ISF sont attendues à 15 milliards d’euros. Ce montants sont pratiquement équivalents aux crédits annulés au cours de l’année 2024, et qui manquent aujourd’hui à des services publics et des collectivités territoriales exsangues.

Par cet amendement, nous contribuerons grandement à restaurer la puissance publique laissée en déshérence par la politique de Monsieur Macron, tout en réduisant le déficit budgétaire. Mais pour cela, il faut que les plus riches paient leur juste part d’impôt.

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Non renseignée Date inconnue

Par cet amendement de repli, le groupe parlementaire LFI-NFP propose de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune, sans le renforcer mais en intégrant une composante climatique afin d’inciter les contribuables les plus aisés à détenir un patrimoine qui respecte notre planète.

Le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) était remplacé par un impôt sur la seule fortune immobilière (IFI). Le 25 avril 2019, le Président Macron avait annoncé lors de sa conférence de presse : « Cette réforme sera évaluée en 2020 et, si elle n’est pas efficace, nous la corrigerons ». Et pourtant, malgré le rapport d’évaluation de l’ISF par France stratégie en 2022 qui démontre que la suppression de l’ISF ne présente aucune trace de contrepartie positive en termes de créations d’emplois, ou d’investissement, à aucun moment Monsieur Macron n’a présenté un quelconque correctif sur cette mesure injuste et coûteuse.

Si les effets positifs de la suppression de l’ISF sont indétectables, il y a en revanche bien des conséquences qui sont connues et documentées : la mesure fait perdre 4,5 milliards d’euros chaque année au budget de l’État, et elle a contribué à l’accroissement des inégalités. Les 100 premiers contribuables assujettis à l’ancien ISF ont ainsi pu gagner en moyenne plus d’un million d’euros par an. Dans le même temps, depuis 2017, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a doublé, pour dépasser 1228 milliards d’euros. Il représente désormais 52 % du PIB !

L’ISF est un impôt largement plébiscité : selon un sondage Ifop en 2022, 79 % des personnes interrogées sont favorables au rétablissement de l’ISF.

Il est temps que les ultra-riches paient leur juste part d’impôt, à laquelle ils se sont soustraits depuis 7 ans et qui est à l’origine des dérapages budgétaires successifs de Bruno Le Maire. Afin de commencer à faire payer au plus riches d’entre nous cette juste part à la solidarité nationale, nous proposons de rétablir l’ISF tel qu’il avait été supprimé. Alors que nos sociétés sont traversées par les premiers effets concrets du changement climatique, il est également nécessaire de tenir compte de l’impact écologique des différentes formes de patrimoine. C’est pourquoi cet amendement ajoute un volet climatique à ce nouvel ISF. Il prévoit de majorer son montant pour les contribuables dont le patrimoine est le plus polluant, comme l’appellent de leurs vœux les économistes Pisani-Ferry et Mahfouz. Une telle dimension crée de fait pour les plus riches une forte incitation économique à la réduction de son empreinte carbone.

Les recettes issues d’un rétablissement de l’ISF et de l’ajout d’une composante écologique sont attendues à 5 milliards d’euros. C’est peu ou prou ce que coûterait la gratuité totale et réelle de l’école publique. Garantir à nos enfants une nourriture saine, des fournitures scolaires, et quelques activités périscolaires nous semble être un objectif plus noble que de laisser une toute petite minorité s’enrichir.

Par cet amendement, nous contribuerons partiellement à restaurer la puissance publique laissée en déshérence par la politique de Monsieur Macron, tout en réduisant le déficit budgétaire. Mais pour cela, il faut que les plus riches d’entre nous paient leur juste part d’impôt.

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Non renseignée Date inconnue

Par ce dernier amendement de repli, le groupe parlementaire LFI-NFP propose de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune, le temps de réussir à convaincre que le barème ainsi rétabli demeure bien modeste face à l’explosion des grandes fortunes. Ce travail pourra être suivi d’une réflexion sur les modalités de mise en œuvre la composante climatique qui l’accompagnera.

Le 1er janvier 2018, l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) était remplacé par un impôt sur la seule fortune immobilière (IFI). Le 25 avril 2019, le Président Macron avait annoncé lors de sa conférence de presse : « Cette réforme sera évaluée en 2020 et, si elle n’est pas efficace, nous la corrigerons ». Et pourtant, malgré le rapport d’évaluation de l’ISF par France stratégie en 2022 qui démontre que la suppression de l’ISF ne présente aucune trace de contrepartie positive en termes de créations d’emplois, ou d’investissement. 5 ans après 2020, nous sommes toujours dans l’attente de l’annulation de cette mesure inefficace et coûteuse, alors que la réduction du déficit sert de prétexte commode à des coupes budgétaires dans les dépenses d’avenir que sont l’écologie et la recherche.

Si les effets positifs de la suppression de l’ISF sont indétectables, il y a en revanche bien des conséquences qui sont connues et documentées : la mesure fait perdre 4,5 milliards d’euros chaque année au budget de l’État, et elle a contribué à l’accroissement des inégalités. Les 100 premiers contribuables assujettis à l’ancien ISF ont ainsi pu gagner en moyenne plus d’un million d’euros par an. Dans le même temps, depuis 2017, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes a doublé, pour dépasser 1228 milliards d’euros. Il représente désormais 52 % du PIB !

L’ISF, s’il avait été maintenu dans sa version antérieure à sa suppression, n’aurait rapporté « que » 15 à 20 milliards d’euros sur la même période. Cela aurait été insuffisant pour corriger cette accumulation excessive. Il est temps que les ultra-riches paient leur juste part d’impôt, à laquelle ils se sont soustraits depuis 7 ans et qui est à l’origine des dérapages budgétaires successifs de Bruno Le Maire. Cela aurait été certes insuffisant pour corriger cette accumulation excessive, mais aurait soulagé la puissance publique dans l’exercice de ses missions.

Les recettes issues d’un rétablissement de l’ISF sont attendues à 3,5 milliards d’euros, probablement plus en raison de l’explosion des patrimoines des plus fortunés. 3,5 milliards, c’est ce qu’il manque pour garantir le droit au logement par un plan de construction de logements publics et par la mise en place d’un accueil inconditionnel en hébergement d’urgence. C’est ce qu’il manque pour que plus personne ne dorme dans la rue cette promesse d’Emmanuel Macron de 2017, alors qu’il s’apprêtait justement à supprimer l’ISF.

Par cet amendement, nous contribuerons à restaurer la puissance publique laissée en déshérence par la politique de Monsieur Macron, tout en réduisant le déficit budgétaire. Mais pour cela, il faut que les plus riches d’entre nous paient leur juste part d’impôt.