Cet amendement du groupe LFI-NFP prévoit l’accès au sport à tous les étudiants. Nous le savons, le Pass’Sport actuel ne concerne que les étudiants qui sont boursiers, et pour qui le dispositif est mal connu, avec un non-recours particulièrement élevé (70 %) car le montant de l’aide est faible et son utilisation est parfois complexe.

Nous pensons qu’à dispositif de financement égal, tel prévu à l’article 2, rien n’empêche la proposition de loi d’inclure tous les étudiants, et que le gage actuel est largement susceptible de couvrir cette population dans son ensemble. Considérant le coût actuel du Pass’Sport à 86 millions d’euros ; que l’on prend en compte une Taxe Soda actuelle à 443 millions d’euros ; que la nouvelle Taxe Soda que veut introduire le rapporteur du texte augmenterait encore ce rendement (au bénéfice de l’État) ; qu’il serait fléché sur ce Pass’Sport : nous pensons que ces nouvelles ressources induites par l’article 2 du texte seraient en capacité de recouvrir entièrement l’élargissement.

Plus de 50 % des étudiants observent une augmentation de leur temps passé sur les écrans. Pour 34 %, la pratique d’activité physique diminue. Selon l’enquête de l’Anestaps (l’association nationale des étudiants en Staps), les étudiants sont en moyenne 8 heures par jour devant leur écran à l’université L’entrée dans l’enseignement supérieur est pourtant un point de rupture à la pratique sportive chez les jeunes : inversons la tendance.

Une telle bonification ne serait, en quelque sorte, qu’une garantie de lutte contre le non-recours. Nous savons que peu de personnes utilisent le dispositif du fait de la chèreté des adhésions, alors que les besoins n’ont jamais été aussi grands. C’est la raison pour laquelle nous proposons donc de voter cette universalisation étudiante du Pass’Sport.