Cet amendement vise à inclure dans les prérogatives du comité de suivi des retraites, l’opportunité d’étudier l’octroi de trimestres de retraites complémentaires pour les sportifs de haut niveau, sans conditions et sans limites d’âge et de ressources fixées.

La situation actuelle des sportifs et sportives de haut niveau en matière de retraite est très préoccupante. Environ 35 000 d’entre eux, comme Catherine Fleury, manquent entre 11 et 41 trimestres pour obtenir une retraite complète. La majorité de ces athlètes, souvent non-salariés, consacrent pourtant leur vie au sport sans possibilité de cotiser adéquatement, avec des carrières brèves de moins de dix ans, des mi-temps et des carrières hachés.

Alors que le Gouvernement a mis en place le dispositif retraite pour les sportifs de haut niveau lors du projet de loi de financement de la sécurité sociale de 2011, certains sportifs n’ont pas pu bénéficier de ce dispositif pour des raisons d’âges. Actuellement, des exemples tels que Marion Clignet ou Franck Dumoulin illustrent une injustice criante : nombre de ces sportifs de haut niveau souffrent d’un manque de trimestres pour bénéficier d’une retraite digne et partent à 67 ans, sans revenus.

Les sacrifices éducatifs et physiques des athlètes ne sont pas valorisés dans le calcul de leur retraite. Pourtant, il existe bien des exceptions pour des professions spécifiques, comme les danseurs de l’Opéra de Paris, soulignant l’incohérence du système. Il est donc urgent d’agir pour garantir une reconnaissance équitable des efforts fournis par ces champions. Après les jeux olympiques de 2024, l’État doit assurer un avenir sécurisé aux sportifs et sportives de haut niveau qui ont tant donné pour faire briller la France sur la scène internationale.

Cet amendement vise donc à permettre au comité de suivi des retraites d’étudier l’opportunité d’étendre le nombre de trimestre de cotisation retraite à tous les sportifs de haut niveau, incluant également les plus anciens.