proposition de loi sur la proposition de loi de Mme Marianne Maximi et plusieurs de ses collègues d’urgence visant à exonérer les apprentis de la contribution sociale généralisée et de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (1952).

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Amendements

Amendement Vote / Lien Décision Résumé
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Non renseignée Date inconnue

Le présent amendement vise à apporter au Parlement une information complète et objectivée avant l’éventuelle suppression de l’assujettissement des rémunérations des apprentis à la CSG et à la CRDS.

Alors que l’apprentissage constitue l’un des leviers majeurs de l’insertion professionnelle des jeunes et qu’il a connu un essor historique ces dernières années, il apparaît indispensable d’évaluer précisément les conséquences économiques et sociales d’une telle mesure.

Afin de garantir une loi adaptée et proportionnée, le présent amendement prévoit ainsi que le Gouvernement remettra au Parlement, dans un délai de six mois avant l’entrée en vigueur de la loi, un rapport d’évaluation détaillant les effets potentiels de l’assujettissement à la CSG/CRDS pour les apprentis.

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Non renseignée Date inconnue

Dans de nombreux secteurs essentiels à l’économie les entreprises peinent aujourd’hui à recruter durablement. Ces métiers, pourtant stratégiques, souffrent d’une attractivité insuffisante, en grande partie en raison d’une rémunération trop faible pendant la formation. À l’inverse, les jeunes sont incités à prolonger leurs études générales, souvent sans amélioration réelle de leurs perspectives d’emploi. 

La mise en place d’un « chèque apprentissage jeune », destiné aux 16-25 ans engagés dans l’apprentissage, l’alternance ou la formation professionnelle, permettrait de rendre ces parcours plus attractifs. Selon les estimations disponibles, un tel dispositif représenterait 5 500 € pour un jeune de 16 ans et 8 000 € pour un jeune de 18 ans et plus, correspondant à 50 % du coût qu’aurait la scolarité d’un jeune dans une filière générale. Ce montant se répartirait entre un complément de rémunération directe au jeune, soit environ 230 € supplémentaires par mois pour les moins de 18 ans et 330 € pour les 18-25 ans, et un soutien financier à l’entreprise formatrice. 

Pour l’entreprise, ce mécanisme constituerait une reconnaissance tangible de son rôle de formation et d’insertion : il représenterait 2 750 € par an pour un apprenti de moins de 18 ans, et 4 000 € pour un jeune de plus de 18 ans. Une telle mesure renforcerait ainsi la capacité des entreprises à proposer des parcours attractifs et une entrée valorisante dans la vie active, en particulier dans les métiers en tension.   

Le rapport demandé permettra d’évaluer précisément la pertinence d’un tel dispositif, son coût, ses modalités de financement, ainsi que son impact potentiel sur l’attractivité des formations professionnelles, la réduction des ruptures de contrat et la réponse aux besoins de main-d’œuvre qualifiée. Il s’agit d’un enjeu majeur pour sécuriser les parcours des jeunes et soutenir les secteurs qui forment les salariés de demain.

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Non renseignée Date inconnue

La mobilité quotidienne constitue aujourd’hui un facteur déterminant de réussite ou d’échec dans les parcours d’apprentissage. Les apprentis sont exposés à des contraintes de déplacement nettement supérieures à celles des autres jeunes en formation.

Les frais engagés, carburant, abonnements, billetterie, entretien du véhicule, voire hébergement ponctuel, pèsent fortement sur le budget d’apprentis rémunérés entre 27 % et 78 % du SMIC selon l’âge et l’année de contrat. Des frais d'autant plus importants que les apprentis doivent rejoindre leur centre de formation et leur lieu de travail, souvent éloignés l'un de l'autre. Pour un jeune percevant moins de 800 ou 900 euros mensuels, un poste de dépenses de mobilité de 100 à 250 euros peut rapidement compromettre l’équilibre financier.

Cette contrainte financière est d’autant plus problématique que la prise en charge des frais n’est pas harmonisée : si le trajet domicile - entreprise relève du droit commun, le trajet domicile - CFA ne bénéficie d’aucune obligation nationale de remboursement. Ce déplacement n’étant pas considéré automatiquement comme professionnel, créant une situation inégalitaire entre apprentis selon les territoires et les entreprises qui les accueillent.

Ces déplacements constituent un frein majeur à l’attractivité de l’alternance dans les zones rurales et périurbaines, où les offres de formation et les bassins d’emploi sont souvent éloignés. La mobilité apparaît comme un facteur indirect mais réel des ruptures de contrat. 

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Non renseignée Date inconnue

La forte progression du coût de la vie touche particulièrement les apprentis, dont les rémunérations restent, selon l’âge et l’année de formation, comprises entre 27 % et 78 % du SMIC. Pour une large part d’entre eux, cela représente un revenu mensuel net souvent inférieur à 800 €, voire 700 € pour les plus jeunes. Or ces montants doivent couvrir des dépenses en hausse continue : logement, alimentation, transports, énergie, équipement professionnel... 

Alors que la précarité étudiante est bien documentée, celle des apprentis semble passer sous les radars au motif qu'ils touchent un salaire. Pourtant, dans certains territoires, le coût mensuel de la mobilité et du logement atteint quasiment la totalité de la rémunération laissant un « reste à vivre » ne permettant pas de vivre dignement. Pour beaucoup de jeunes, l'apprentissage apparaît comme une "bouée" leur permettant de s'insérer dans l'emploi et donc dans la société. Et c'est bien là tout l'enjeu initial de l'apprentissage : donner le goût du travail par la formation, se rapprocher de l'emploi et s'insérer durablement. Dès lors qu'un stress financier intervient, les chances s'amenuisent et c'est tout l'esprit de l'apprentissage qui est remis en cause. 

Le rapport demandé permettra donc de mesurer précisément le niveau de précarité économique des apprentis, d’évaluer les marges de revalorisation pertinentes et d’apporter au Parlement les éléments objectifs nécessaires pour adapter les politiques publiques de soutien à l’apprentissage.

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Non renseignée Date inconnue

Les apprentis cumulent deux vulnérabilités : celle des jeunes, particulièrement exposés aux troubles de santé mentale, et celle de travailleurs soumis à des risques professionnels. Pourtant, il n’existe aujourd’hui aucun diagnostic national consolidé sur l’état de santé spécifique des apprentis, alors même qu’ils sont plus d'un million en formation.

Les apprentis sont en plus confrontés à des rythmes particulièrement exigeants : alternance entre CFA et entreprise, longues amplitudes horaires, temps de transport importants, logement parfois précaire. Ces conditions de vie peuvent peser lourdement sur l’équilibre psychique, la qualité du sommeil, l’alimentation, la consommation de substances et, au final, sur la santé globale.

Sur la santé mentale des jeunes, plusieurs données récentes donnent la mesure de l’enjeu. Le recueil « La promotion de la santé chez les apprentis » publié en 2024 par le ministère du Travail rappelle que le suicide est la 2ᵉ cause de mortalité entre 10 et 25 ans et que 21 % des 18-24 ans connaissent un épisode dépressif caractérisé, soit +9 points par rapport à 2017. Ces chiffres portent sur l’ensemble des jeunes, mais les apprentis appartiennent précisément à cette tranche d’âge, avec en plus la pression d’un emploi et des responsabilités professionnelles.

Les conditions de vie viennent aggraver ces facteurs, notamment avec une rémunération légale très basse pour les niveaux de qualifications les plus bas. Dans ce contexte, l’accès aux soins est loin d’être garanti. Le coût des complémentaires santé, les restes à charge, les franchises médicales, la difficulté à avancer des frais, mais aussi le manque d’information et la faible disponibilité de la médecine du travail pour certains apprentis, constituent des freins concrets à la prévention et aux soins. Les besoins en suivi psychologique sont élevés, mais les jeunes consultent peu : : l’enquête de l’Institut Montaigne montre que moins de 40 % des jeunes ayant des symptômes de mal-être ont consulté un professionnel.

Les politiques de santé publique restent largement centrées sur les salariés en général ou sur les étudiants, alors que les apprentis se situent à l’intersection des deux. Le rapport demandé vise donc à combler un angle mort des politiques publiques.

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Les ruptures anticipées de contrats d’apprentissage représentent un enjeu majeur pour la réussite des parcours de formation. La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) indique que 29,3% des jeunes de niveau CAP ayant démarré un apprentissage à la rentrée 2022 avaient mis fin à leur contrat dans les 9 mois. Ces ruptures de contrat surviennent principalement pour les niveaux de qualification les plus bas : 22,5% au niveau bac, 26,2% au niveau bac+2 et qui chute dès le niveau bac+3 (14,5%) et plus encore au niveau bac+5 (11,9%). Ces chiffres soulignent un lien clair entre niveau de formation et risque de rupture : plus le niveau visé est bas, plus l’arrêt du contrat est fréquent.

L'étude de la DARES montre bien que les jeunes en CAP, bac pro et BTS sont plus exposés aux ruptures pour plusieurs raisons : rémunération plus faible, conditions de travail plus difficiles, orientation parfois subie, mobilité contrainte. Parmi les facteurs centraux, 65 % des apprentis interrogés déclarent que la rupture est liée à l’employeur ou au poste occupé, révélant un problème structurel d’accueil ou d’adéquation au métier.

Elle met également en lumière le rôle déterminant des parents dans la stabilité du parcours en fonction de leur catégorie socio-professionnelle. Ainsi, 31% des apprentis ayant deux parents cadres, indépendants ou exerçant des professions intermédiaires rompent un contrat, contre 35% des apprentis ayant deux parents employés ou ouvriers. Ce taux monte à 43% quand au moins un des parents est inactif. 

Par ailleurs, l’orientation et l’inscription en apprentissage sans choix éclairé sont des facteurs aggravants : 25 % des apprentis interrogés déclarent ne pas avoir d’idée claire du métier qu’ils allaient exercer avant de commencer. 

Il est donc indispensable de conduire une étude approfondie des facteurs socio-économiques conjuguée aux conditions de travail et de formation. Ce diagnostic permettra de proposer des mesures ciblées pour sécuriser les parcours, en particulier dans les filières à niveaux CAP, bac pro et bac+2, où la vulnérabilité est la plus grande.

 

 

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Le coût de la vie a fortement augmenté sous l’effet de l’inflation avec des dépenses contraintes qui atteignent 39% des revenus. Cette situation pèse particulièrement sur les apprentis, dont le salaire est calculé en pourcentage d’un SMIC qui progresse certes nominalement, mais à partir d’un niveau initial très bas pour les plus jeunes. La question n’est plus seulement de savoir si la grille suit le SMIC, mais si les pourcentages eux-mêmes restent adaptés à un contexte où les charges contraintes (loyer, transport, alimentation, mutuelle) absorbent une part croissante du revenu. 

Rien que pour les dépenses de logement, l'Union nationale pour l'habitat des jeunes (UNHAJ) indique que 86% des jeunes logés en résidences Habitat Jeune vivent sous le seuil de pauvreté. Pourtant, ces résidences pour les jeunes en formation sont réputées accessibles (en moyenne 429 euros par mois, charges comprises). Les ressources moyennes de ces jeunes s'élèvent à 820 euros mensuels, pour un reste à vivre de 673 euros après paiement du logement. Pour un apprenti de 17 ans vivant dans un studio en Ile-de-France le reste à vivre après dépense de logement n'est alors que de de 357 euros pour tout un mois. 

Dans ce contexte, il devient indispensable d’évaluer de manière précise si la grille légale permet aux apprentis de couvrir leurs besoins essentiels ou si elle les condamne à une précarité structurelle, en particulier pour les niveaux CAP, bac pro et BTS.

 

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Non renseignée Date inconnue

Les apprentis parents font face à des contraintes spécifiques qui fragilisent fortement leurs parcours. Leur rémunération, qui varie entre 27 % et 78 % du SMIC, est très largement inférieure au seuil de pauvreté fixé à 1 288 € pour une grande majorité des apprentis, ce qui rend particulièrement difficile la prise en charge d’un enfant. Ces faibles revenus doivent couvrir à la fois les besoins essentiels du jeune et les dépenses liées à l’enfant (garde, alimentation, santé, éducation...), alors que le coût moyen d’un mode de garde peut atteindre 300 à 600 € par mois.

À ces difficultés financières s’ajoute une organisation du temps particulièrement complexe : alternance entre entreprise, CFA, trajets domicile–lieux de garde et horaires incompatibles avec les heures d’ouverture des crèches. Pour un apprenti parent isolé, ces contraintes sont souvent insurmontables et constituent un facteur reconnu de rupture de contrat, décrochage ou abandon de formation.

Cette demande de rapport entend donc mesurer l’ampleur du phénomène, identifier les freins spécifiques et proposer des solutions concrètes pour sécuriser leurs parcours, notamment pour les parents isolés et ceux sans solution de mode de garde stable.

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Le présent amendement vise à sécuriser la mise en œuvre de la réforme prévue à l’article 1er, qui institue l’exonération totale de CSG et de CRDS sur la rémunération des apprentis.

Afin d’assurer une application opérationnelle, lisible et soutenable de cette réforme pour l’ensemble des acteurs, employeurs, organismes de recouvrement, centres de formation, il est indispensable de prévoir un calendrier d’entrée en vigueur maîtrisé. Une mise en œuvre trop rapide pourrait en effet créer des difficultés d’adaptation technique, notamment quant à la modification des systèmes de paie, des déclarations sociales et des outils de gestion des cotisations.

C’est pourquoi le présent amendement propose de renvoyer à un décret la fixation de la date d’entrée en vigueur des dispositions de l’article 1er, tout en prévoyant une échéance maximale au 1er janvier 2028.

Ce délai permettra :
– de garantir la conformité technique des dispositifs de prélèvement et de déclaration ;
– de laisser aux employeurs et aux organismes de paie le temps nécessaire pour adapter leurs systèmes ;
– d’assurer une montée en charge sans rupture ni complexité administrative pour les apprentis comme pour les entreprises.

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Non renseignée Date inconnue

Depuis la réforme de 2018, l’apprentissage a connu une croissance spectaculaire, avec 1 042 500 contrats en cours au 31 décembre 2024 selon la Dares. Cette dynamique s’est accompagnée d’une transformation profonde du profil des apprentis : la part des contrats préparant un diplôme de niveau bac+3 et plus (niveaux 6 et 7) a fortement augmenté, alors que l’esprit de l'apprentissage était historiquement centré sur les niveaux les plus bas afin de réponse à un enjeu d'insertion professionnel des jeunes les plus éloignés de l'emploi. 

Dans ce contexte, la question n’est plus seulement de savoir s’il faut soutenir massivement l’apprentissage en général, mais de déterminer sur quels niveaux de qualification l’effort public doit être prioritairement concentré. Les niveaux 1 à 5 sont à la fois ceux pour lesquels l’apprentissage est historiquement le plus pertinent, ceux où les jeunes sont les plus fragiles socialement et scolairement, et ceux qui correspondent aux métiers où la pénurie de main-d’œuvre non cadre est la plus criante.

Un recentrage prioritaire de la politique d’apprentissage sur ces niveaux pourrait permettre de mieux répondre aux besoins des entreprises dans les métiers en tension ;de maximiser l’impact social en ciblant les jeunes les plus éloignés de l’emploi et les moins diplômés et de maîtriser le coût global du dispositif, en régulant mieux l’expansion rapide des contrats de niveau 6 et 7.


Le rapport demandé devra donc établir un diagnostic précis : répartition des contrats et des dépenses par niveau de diplôme, coût complet par niveau pour France compétences et les finances publiques, effets sur l’insertion professionnelle, et simulations de scénarios de recentrage sur les niveaux 1 à 5. Il fournira au Parlement les éléments nécessaires pour réorienter, si besoin, la politique d’apprentissage vers les qualifications et les publics pour lesquels elle est la plus utile et la plus légitime.

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Les entreprises de moins de 250 salariés représentent le cœur structurel de l’apprentissage en France et forment chaque année plusieurs centaines de milliers de jeunes. Près de 80 % des contrats d’apprentissage sont signés dans ces entreprises. Elles jouent un rôle essentiel dans la formation professionnelle initiale, notamment pour les niveaux CAP, bac pro et BTS dont les profils correspondent moins aux profils recherchés par les grandes entreprises. Elles sont aussi les premières à accueillir des jeunes faiblement qualifiés ou éloignés de l’emploi, contribuant ainsi à la lutte contre le décrochage et à l’intégration professionnelle durable.

Les besoins de recrutement dans les TPE-PME sont particulièrement élevés dans les métiers en tension : bâtiment, hôtellerie-restauration, industrie, aide à la personne, maintenance, mécanique, artisanat. Les projections « Métiers 2030 » publiées par France Stratégie et la Dares montrent que la majorité des postes à pourvoir concernera ces métiers, où les TPE-PME assurent la quasi-totalité de l’offre d’emploi locale. Sur le plan territorial, les TPE-PME sont les principaux employeurs d’apprentis dans une très large majorité de départements, notamment dans les zones rurales, dans les bassins industriels, et dans les villes petites et moyennes. 

La hausse rapide de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur a déplacé une part des financements publics vers des structures qui disposent déjà d’une capacité importante de recrutement et de formation. Alors que les budgets 2024 et 2025 se sont attaqués aux financements de l'apprentissages en rabotant les aides aux entreprises, quelle que soit leur taille, et le pouvoir d'achat des apprentis, un recentrage de la politique d'apprentissage apparaîtrait plus juste. 

C'est pourquoi le rapport demandé permettra d’établir un diagnostic précis par taille d’entreprise, d’analyser les impacts budgétaires et territoriaux d’un tel recentrage, et d’identifier les leviers les plus efficaces pour sécuriser la formation et l’emploi dans les TPE-PME.

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Le présent amendement vise à réserver le bénéfice de l’exonération prévue à l’article 1er de la proposition de loi aux seuls apprentis de nationalité française.

Dans un contexte de tension budgétaire et de nécessité de cibler les dépenses publiques vers les publics les plus fragiles, il apparaît cohérent de réserver ce dispositif aux jeunes de nationalité française engagés dans un parcours d’apprentissage. Cette mesure permet ainsi de concentrer l’effort de solidarité nationale sur ceux qui, sans ce soutien, rencontreraient des obstacles plus importants pour accéder à la formation professionnelle et à l’emploi.

L’apprentissage a pour finalité première d’insérer durablement les jeunes dans l’emploi. Il est donc cohérent que le soutien public soit ciblé sur les jeunes qui ont vocation à construire leur avenir professionnel sur le territoire national et à contribuer, à terme, à l’économie et au marché du travail français.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement de repli vise à réserver l’exonération totale de CSG-CRDS aux apprentis ayant conclu un contrat d'apprentissage dans une entreprise de moins de 250 salariés qui constituent le cœur historique et économique de l’apprentissage en France. Les TPE-PME accueillent encore près de 80 % des apprentis malgré la montée récente des contrats dans les grandes entreprises, et restent aujourd’hui les principaux lieux de formation dans les métiers en tension : artisanat, industrie, hôtellerie-restauration, services de proximité.

Ces entreprises jouent un rôle décisif dans l’insertion professionnelle des jeunes les plus fragiles, notamment aux niveaux CAP, bac pro et BTS. Cibler l’exonération CSG-CRDS sur les apprentis en formation auprès d'elles permet de soutenir celles qui prennent le plus de risques et qui contribuent le plus fortement à l’emploi local et à la transmission des savoir-faire. Elles sont aussi celles qui peinent le plus à attirer des jeunes et à offrir une rémunération ou des conditions suffisamment attractives pour compenser la concurrence des grandes structures.

Dans ce contexte, soutenir prioritairement les TPE-PME via une exonération renforcée des apprentis employés constitue un levier déterminant pour palier les difficultés de recrutements et préserver les compétences locales grâce à une formation spécifique correspondant à leurs besoins et à la création d'emplois de qualité et durables. 

Cet amendement renforce ainsi la cohérence de la politique d’apprentissage en soutenant prioritairement les petites et moyennes entreprises, qui sont les moteurs de l’emploi, de la formation et de la revitalisation économique des territoires.

 

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement de repli vise à réserver l’exonération totale de CSG-CRDS aux apprentis préparant un diplôme jusqu’au niveau 5 et employés dans des entreprises de moins de 250 salariés. Il répond à un double enjeu : cibler les moyens publics sur les jeunes qui en ont le plus besoin, et soutenir les TPE-PME qui font face aux plus fortes difficultés de recrutements. 

En combinant ces deux critères, cet amendement garantit que l’exonération bénéficie en priorité aux jeunes les plus éloignés de l’autonomie financière ; aux métiers qui souffrent réellement d’un manque de main-d’œuvre ; et aux entreprises qui peinent à recruter alors qu'elles supportent l’effort le plus important pour former et insérer durablement des jeunes dans l’emploi. 

Il s’agit d’un recentrage cohérent, ciblé et efficace pour renforcer l’impact de la politique d’apprentissage, sécuriser les parcours des jeunes et répondre aux besoins urgents de l’économie française.

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Non renseignée Date inconnue

L’apprentissage repose sur un équilibre exigeant entre la formation théorique dispensée en

centre de formation d’apprentis (CFA) et l’acquisition des compétences professionnelles en

entreprise. Pour garantir la qualité de la formation, la valeur du diplôme et la bonne utilisation

des fonds publics consacrés à cette politique, l’assiduité constitue une obligation essentielle,

déjà inscrite dans le Code du travail.

Or, les exonérations de CSG et de CRDS accordées aux apprentis représentent un effort

financier significatif de la collectivité. Il est donc légitime de s’assurer que ces avantages

fiscaux accompagnent effectivement un engagement réel dans le parcours de formation.

Aujourd’hui, aucune condition d’assiduité n’y est associée, alors même que l’apprentissage

repose sur une logique de mérite, de responsabilité et d’investissement personnel.

Le présent amendement propose ainsi de conditionner l’exonération de CSG et de CRDS au

respect d’un niveau minimal d’assiduité, apprécié de manière simple et objective. Cette

conditionnalité ne crée pas de contrainte nouvelle pour les apprentis sérieux ; elle vise

uniquement à éviter que des absences injustifiées répétées ne coexistent avec un avantage fiscal

intégralement financé par le contribuable.

La mesure prévoit une suspension temporaire et proportionnée de l’exonération en cas de

dépassement d’un seuil d’absences injustifiées fixé par décret. Ce mécanisme garantit à la fois

la lisibilité de la règle, la proportionnalité de la sanction et la sécurisation juridique de

l’ensemble du dispositif.

En renforçant l’assiduité, cet amendement contribue directement à la qualité pédagogique, à la

crédibilité de la voie professionnelle, et à la responsabilisation des bénéficiaires des

exonérations. Il s’inscrit dans une logique de cohérence : les avantages financiers accordés

dans le cadre de l’apprentissage doivent accompagner un engagement sincère dans la

formation.

Cette approche, fondée sur l’exigence et la valorisation du mérite, permet non seulement de

soutenir l’apprentissage, mais aussi de garantir la bonne utilisation des ressources publiques

tout en maintenant l’attractivité de cette filière essentielle pour l’insertion des jeunes et pour

les besoins en compétences de notre économie.

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Non renseignée Date inconnue

L’apprentissage connaît un développement rapide, soutenu par un effort financier important

de la collectivité. Les montants engagés, les effets constatés sur l’insertion professionnelle, la

qualité des formations, ainsi que l’évolution des coûts pour France Compétences et pour les

employeurs doivent être documentés régulièrement.

Ce rapport annuel permettra d’évaluer l’efficacité économique et sociale des dépenses

consacrées à l’apprentissage, d’identifier les leviers d’amélioration et d’assurer un pilotage

plus précis de la politique de formation professionnelle.

En définitive, il contribuera à éclairer le Parlement sur l’évolution d’une filière devenue

stratégique pour l’emploi et le développement des compétences.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement vise à demander annuellement au Gouvernement un rapport qui permettra au Parlement de disposer d’une vision claire du coût réel de la mesure, de son impact sur l’attractivité de l’apprentissage et sur l’emploi des jeunes, ainsi que sur les comptes sociaux.

Alors que La France insoumise se contente trop souvent de slogans sans jamais mesurer leurs conséquences financières, le Rassemblement National adopte une démarche responsable : défendre le pouvoir d’achat des apprentis tout en exigeant transparence, évaluation et rigueur dans l’utilisation de l’argent public.

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Non renseignée Date inconnue

Le présent amendement vise à renforcer l’information du Parlement sur la situation des apprentis en prévoyant la remise annuelle d’un rapport détaillé sur l’évolution de leurs rémunérations nettes.

Alors que l’apprentissage constitue aujourd’hui l’un des piliers majeurs de l’insertion professionnelle des jeunes et un levier essentiel de compétitivité pour les entreprises, il apparaît indispensable de disposer d’un suivi précis, régulier et objectivé du niveau de rémunération des apprentis. Celui-ci conditionne en effet leur pouvoir d’achat, leur capacité à suivre leur formation dans de bonnes conditions et l’attractivité du dispositif pour les jeunes et pour les entreprises.

La ventilation par secteur d’activité, tranche d’âge et niveau de diplôme permettra d’identifier les éventuelles disparités, de mieux comprendre les tensions existantes et d’orienter, le cas échéant, les ajustements nécessaires des politiques publiques. Ce suivi renforcé contribuera également à éclairer l’impact des réformes successives, notamment celles relatives aux contributions sociales ou aux exonérations applicables aux apprentis.

Tel est l’objet du présent amendement.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement propose d’introduire une clause de revoyure parlementaire afin de permettre au législateur d’évaluer les effets réels de l’exonération de CSG et de CRDS applicable aux apprentis avant d’envisager sa prolongation.

Alors que La France insoumise se contente trop souvent de slogans sans jamais mesurer leurs conséquences financières, le Rassemblement National adopte une démarche responsable : défendre le pouvoir d’achat des apprentis tout en exigeant transparence, évaluation et rigueur dans l’utilisation de l’argent public.

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Non renseignée Date inconnue

Le présent amendement vise à renforcer l’évaluation et le contrôle parlementaire de cette mesure.
Afin de garantir la bonne utilisation des deniers publics et d’assurer que l’exonération proposée produise les effets attendus, il est indispensable que le Parlement dispose d’une vision précise et documentée de son efficacité.
Le rapport demandé permettra :
– d’évaluer l’impact réel de la mesure sur la rémunération nette des apprentis ;
– de mesurer ses effets sur le nombre de contrats d’apprentissage et sur l’insertion professionnelle des jeunes ;
– d’apprécier sa soutenabilité financière pour les comptes sociaux.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement a pour objectif de préciser la rédaction de l’article premier. Il étend la période d’exonération de CSG et de CRDS du 1er décembre 2025 au 30 novembre 2028, afin de respecter l’exigence organique concernant les lois de financement de la sécurité sociale qui limite à trois ans la durée d’application des mesures d’exonération de cotisations sociales. Il vise également à clarifier le périmètre de cette exonération, laquelle s’applique aux apprentis dont la rémunération dépasse 1 % du SMIC. 

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Non renseignée Date inconnue

Le présent amendement introduit donc une clause de non-répercussion, interdisant explicitement toute baisse de la rémunération des apprentis imputable à l’entrée en vigueur de l’exonération.
 
Le dispositif proposé vise ainsi à empêcher toute dégradation des revenus des apprentis et à créer une incitation positive à leur recrutement.
 
Afin d’assurer que l’objectif de la PPL soit pleinement atteint, il convient de garantir que l’exonération ne soit pas neutralisée par une diminution de la rémunération pratiquée par l’employeur.
Il complète ainsi utilement le texte en assurant que le bénéfice de la mesure profite intégralement aux jeunes en formation.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement du groupe UDR est un amendement de précision.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement du groupe UDR est un amendement de précision.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement du groupe UDR est un amendement de précision.

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Non renseignée Date inconnue

Cet amendement du groupe UDR est un amendement de précision.

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Non renseignée Date inconnue

Le présent amendement vise à préciser le champ des bénéficiaires en intégrant explicitement les apprentis engagés dans un contrat d’apprentissage initial ou dans un parcours de réorientation professionnelle. 

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Non renseignée Date inconnue

Depuis plusieurs années, la voie de l’apprentissage connaît un essor marqué en France : en 2024, ce sont 878 871 nouveaux contrats d’apprentissage qui ont été signés, soit une hausse de +3,2 % par rapport à 2023.

Parallèlement, l’aide à l’embauche d’apprentis a connu d’importantes évolutions en 2025 : elle est passée de 6 000 € à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, 2 000 € pour celles de 250 salariés et plus, et 6 000 € pour tout apprenti en situation de handicap, quelle que soit la taille de l’entreprise. Selon l'Institut national de la Statistique, la baisse de l'emploi salarié sur le troisième trimestre 2025 est due aux deux tiers à celle des contrats en alternance. 

Cette baisse des aides à l’embauche pourrait avoir un impact significatif sur le nombre de contrats enregistrés et, plus largement, sur la dynamique de l’apprentissage en France. Les données actuellement disponibles ne permettent pas encore d’apprécier pleinement les conséquences de cette évolution sur les entreprises, les centres de formation et les jeunes eux-mêmes. Cet amendement propose donc de demander au Gouvernement un rapport permettant d’évaluer précisément les effets de cette diminution des aides sur l'année 2025. 

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Non renseignée Date inconnue

La prime d’activité, issue de la loi n° 2015‑994 relative au dialogue social et à l’emploi a remplacé, depuis le 1er janvier 2016, la prime pour l’emploi (PPE) et le volet « activité » du revenu de solidarité active (RSA). Elle a été créée afin d’encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs les plus modestes. Cette aide, à la différence des précédents dispositifs, concerne les jeunes actifs mais également les étudiants et apprentis.

L’ouverture du bénéfice de cette aide aux apprentis n’a pas été évidente à sa création. Après plusieurs semaines de débats, tant dans la majorité de François Hollande que dans l’opposition à droite, le Gouvernement a inclus les apprentis et les étudiants dans le dispositif. Ce sont alors près de 75 000 apprentis qui y seraient éligibles en 2016.

L’objectif de cette prime est alors, selon le Gouvernement, de rendre le travail plus lucratif que le chômage. Une volonté que chacun peut saluer. Toutefois, il existe une véritable injustice qui vient mettre à mal cet objectif : l’existence d’un seuil minimal des revenus professionnels de l’apprenti pour bénéficier de l’aide puisqu’il faut percevoir un salaire supérieur à 1 104,25 € nets par mois pour l’obtenir. 

Actuellement, les apprentis pouvant espérer obtenir la prime d’activité sont ceux qui sont en troisième année de formation et qui ont 18 ans révolus. Or, la plus grande majorité des alternants sont en première et deuxième année. À quelques euros près, un apprenti ne recevra pas la prime d’activité alors que l’un de ses camarades, mieux payé que lui, l’aura perçue. Le sentiment d’injustice est bien là : plus l’apprenti est payé, plus il a de chance de bénéficier de la prime ; moins il est payé, moins il a de chance d’en bénéficier. Une logique incompréhensible qui pénalise de plus en plus d’apprentis.

En signant un contrat d’apprentissage, le jeune s’engage auprès de son lieu de formation et de l’entreprise. Cet engagement peut coûter très cher : trajet domicile-travail, domicile-lieu de formation, prise de repas en extérieur, séparation du domicile parental afin de se rapprocher de l’entreprise, hébergement dans deux villes si le lieu d’études et de l’entreprise diffèrent, etc. Ces frais coûtent tout aussi chers en première, deuxième que troisième année. Si la précarité étudiante a connu, notamment du fait de la crise sanitaire et de l’inflation, un regain d’intérêt de la part des pouvoirs publics, les apprentis ne doivent pas être oubliés.

D’après le baromètre de l’alternance publié en février 2023 et proposé par l’Observatoire de l’alternance, plus de 24 % des apprentis rompent leur contrat avant son échéance. Le niveau d’études semble être un facteur important puisque plus le diplôme de l’apprenti est élevé, plus le taux de rupture est faible. Ainsi, ce sont les plus jeunes, donc les moins bien rémunérés, qui risquent le plus de dépenser sans que cela n’aboutisse à une insertion professionnelle. 

La prime d’activité devrait pourtant répondre à son objectif initial d’aide aux plus précaires. Son montant forfaitaire, égal à 633,21 euros, est une somme non négligeable pour un jeune qui se lance dans la vie.

Une prime d’activité mieux ciblée constituerait ainsi un instrument efficace pour réduire les inégalités entre niveaux de qualification et renforcer la réussite de la politique d’apprentissage.

Le rapport demandé permettra donc d’évaluer les bénéfices d'un recentrage de la prime d'activité au bénéfice des apprentis jusqu'au niveau 5 ainsi que son impact financier. 

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Cet amendement de repli vise à limiter l’exonération de CSG-CRDS à la part de rémunération des apprentis jusqu’à 79 % du SMIC, et uniquement pour ceux employés dans des entreprises de moins de 250 salariés. Il s’agit d’un ciblage plus resserré que l’exonération totale, tout en conservant un soutien significatif envers les petites entreprises, qui sont aujourd’hui confrontées à des difficultés de recrutement sans précédent.

 

 

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Cet amendement de repli vise à réserver l’exonération totale de CSG-CRDS aux apprentis préparant un diplôme jusqu’au niveau 5 (CAP, bac pro, BTS). Ce sont ces jeunes qui bénéficient le plus de l’apprentissage en matière d’insertion professionnelle, et qui concentrent la plus grande vulnérabilité sociale : rémunérations parmi les plus faibles, difficultés accrues de mobilité, de logement et de poursuite de la formation.

À l’inverse, les apprentis des niveaux 6 et 7 (licence et master) mobilisent aujourd’hui une part croissante des financements publics, alors même que leur rémunération est largement plus élevée et leur insertion facilitée. 

Réserver l’exonération aux apprentis jusqu'au niveau 5 permet donc de cibler l’effort de solidarité nationale sur les jeunes les plus fragiles et sur les diplômes qui constituent le cœur historique et social de l’apprentissage.

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L’accès au logement constitue aujourd’hui l’un des premiers freins à l’entrée et au maintien en apprentissage. Près de 50 % des jeunes de 18 à 24 ans vivent encore chez leurs parents, un niveau en hausse continue.Les apprentis, confrontés à des contraintes de déplacements entre leur lieu de vie, de formation et d'emploi sont particulièrement exposés aux difficultés d'accès au logement et ne peuvent, pour beaucoup, rester au domicile parental trop éloigné de ces lieux professionnels. 

Pour rappel, un apprenti entre 18 et 20 ans, en première année d'apprentissage, qui quitterait le domicile parental pour se lancer dans la vie touche 774,77 euros bruts. L'accès au logement, première dépense contrainte, pèse alors très lourdement. 

Même dans les logements dédiés aux jeunes (foyers de jeunes travailleurs ou résidences sociales), plus d'un résident sur deux consacre près de la moitié de ses revenus (53,2%) à son logement, soit deux fois plus que dans le parc social classique selon l’enquête nationale de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ). 

Dans le parc privé, les exigences de ressources équivalentes à trois fois le loyer, la demande fréquente d’un CDI et les difficultés d’obtenir une caution excluent une part importante des apprentis.

Dans ce contexte, le rapport demandé est indispensable pour mesurer l’ampleur du déficit de logements adaptés, évaluer l’efficacité réelle des dispositifs actuels et analyser les effets de ces difficultés sur la poursuite de la formation et le maintien en contrat d’apprentissage.